Pour répondre à la question « qui suis-je », nous ne cessons de raconter des histoires.
Et parmi celles-ci, il y a nos liens à un animal, un arbre, une rivière ou des matières. Dire je, c’est exprimer combien nous sommes reliés à la nature par d’innombrables capillarités secrètes. Jean-Philippe Pierron mène l’enquête auprès de philosophes et penseurs de l’écologie. Souvent, la rencontre d’un animal ou d’un paysage a été le catalyseur de leur engagement, comme si une brèche poétique et sensible s’était ouverte en eux, permettant une nouvelle manière de se penser, d’agir et de sentir, comme si elle avait inauguré un style d’engagement, vivant humain parmi les vivants. Partant de ces constats, il invite chacun à faire retour poétiquement sur sa propre expérience, mettant au jour la dimension écobiographique de sa vie.
Il interroge les conditions sociales et culturelles qui empêchent d’ordinaire de les évoquer, y trouvant une des raisons de la crise de nos liens avec la nature. Cet ouvrage travaille à l’expression des prémisses d’une transformation radicale, en vue de relations plus équilibrées et vivantes avec la nature.
Nos expériences de nature sont polyphoniques et le charme de l’ouvrage est d’explorer, dans la littérature comme chez les philosophes, ces différentes façons de faire corps avec les arbres, les paysages …
Marie Bellan, LES ÉCHOS
Une proposition fait l’originalité de son essai : l’écobiographie, qu’il présente comme un exercice de soir à l’ère de l’Anthropocène (…). En articulant l’individu au collectif vivant, et celui-ci au politique, l’écobiographie apparaît ainsi comme un nouvel exercice de soi destiné à nous réajuster au monde.
Catherine Portevin, PHILOSOPHIE MAG
Il s’agit, en articulant l’individu avec le vivant, de se réajuster personnellement et collectivement au monde, en prenant conscience de nos ambivalences et de nos ambiguïtés. Le philosophe revendique une réponse à la crise écologique qui ne soit pas seulement scientifique ou comptable, mais entraîne une profonde conversion de notre rapport au monde.
Isabelle de Gaulmyn, LA CROIX